Comment on faisait ? Ceux qui avaient un peu d'oreille finissaient avec l'habitude par déterminer au-dessus de quelle plage le moteur n'était plus "creux" et ils essayaient de s'y maintenir. Pour la zone rouge, il n'y avait pas trop de problème car ils étaient vite alertés par le raffût du moteur (l'insonorisation a fait des pas de géant depuis, je m'en suis aperçu en poussant la mienne jusqu'au rupteur à quelques occasions). C'était surtout en bas du compte-tours qu'on voyait les différences de réactions : ceux qui étaient un peu mécaniciens dans l'âme rétrogradaient dès que nécessaire alors que les autres écrasaient le champignon en se demandant pourquoi "leur moteur était si mou"

Personnellement, j'ai eu la chance d'avoir un compte-tours sur ma toute première auto (une Axel, une vraie calamité à tous points de vues, mais c'était l'ancienne auto de ma mère alors je ne pouvais pas jouer les difficiles) donc je m'en suis très vite servi. A l'époque, c'était un équipement rarissime sur des modèles de cette puissance (57ch) alors qu'en pratique, ce sont justement les petits moteurs qui sont le plus souvent mal utilisés en termes de régime. J'ai été privé de compte-tours sur mes 2 suivantes (une AX et une Clio 1) et j'avoue qu'il m'a un peu manqué même si, à l'oreille, j'ai pris le pli dans les 2 cas.
Si on est un peu curieux, il est toujours intéressant de comparer les valeurs de couple max de plusieurs modèles et surtout les régimes auxquels ces valeurs sont atteintes. Ca conditionne une grande partie de la conduite au quotidien. Depuis quelques années et la généralisation des turbos sur les moteurs à essence, les régimes de couple max sont en chute libre, ce qui rend les moteurs beaucoup plus "utilisables" dans les plages de vitesse autorisées, en n'obligeant plus à les faire "hurler" pour avancer. L'exemple le plus flagrant dans la gamme est la comparaison entre un VTI 120 et un 1.2 PureTech 110.