https://ibb.co/VYbz9Yshttps://ibb.co/yQg9MxVhttps://ibb.co/kSfG7S8https://ibb.co/j8dgzqQhttps://ibb.co/jHh9CXtComme promis et après quelques centaines de kilomètres au volant de mon nouveau carrosse, je vous fais un compte-rendu plus détaillé de mes premières impressions. En deux mots, elles sont très positives et je pense avoir fait un excellent achat, que je compte conserver 10 ans et plus si la mécanique suit !
Esthétiquement, je la trouve magnifique sous tous les angles mais je n'aurais pas pris une autre finition que GT : sans ses arches de roues vernies, ses jantes de 17 pouces et ses phares et feux "full LED", je trouve que la 208 a un air "pas fini". Habitué des carrosseries blanches jusqu'ici, je n'ai pas reconduit cette couleur avec SIRIUS pour plusieurs raisons : le contraste noir-blanc est un peu trop brutal à mon goût compte-tenu des nombreux éléments sombres de carrosserie, les formes de l'auto sont mieux rendues avec une teinte métallisée, le blanc est devenu un peu trop connoté "société" ou "véhicule électrique" et est même devenu une option sur le catalogue Peugeot ! Je n'ai pas osé le jaune agueda, j'avoue, mais je ne regrette pas le gris artense car il reste suffisamment clair à mon goût et ses légers reflets bleus sont magnifiques au soleil.
N'ayant jamais essayé de 208 de 2ème génération avant mon acquisition, j'avais hâte d'en prendre le volant et 2 choses m'ont vraiment bluffé dès les premiers mètres. D'abord, la commande de la boîte 6 manuelle (que je n'avais pas sur ma 208 précédente car elle n'est arrivée que sur les derniers millésimes des PureTech 110) est incomparablement meilleure que celle de la vieille boîte 5 que PSA (pardon, Stellantis) recycle depuis des décennies sur ses modèles sans amélioration notable, ni en rapidité, ni en précision. L'embrayage est doux, l'engagement des vitesses est plus franc, les débattements du levier plus réduits, bref on a quasiment l'impression de manipuler un joystick. Apparemment, l'étagement est judicieux car la 6ème semble exploitable et raisonnablement endurante et les premiers rapport se retrouvent plus resserrés, ce qui est utile en ville comme sur route. Ensuite (et c'est ma plus grande surprise) le chassis a beaucoup progressé par rapport à la génération précédente : malgré les jantes de 17 pouces et les pneus en série 45, le confort est préservé, le filtrage est nettement plus performant et les mouvements de caisse ont été sensiblement réduits (cabrage à l'accélération et, surtout, roulis). L'auto a vraiment l'air sur des rails sans être trop rude pour le dos. Avec les 16 pouces des modèles inférieurs, la 208 doit être un modèle de confort dans sa catégorie. Le petit volant en cuir perforé est très agréable en main, il me semble que son rappel de direction est un peu moins énergique qu'avant (les plus gros pneus ?) mais j'imagine qu'on s'y habitue vite. Sur le papier, les 10 chevaux perdus le sont seulement à haut régime (le couple max est resté le même qu'avant à un régime identique) et la souplesse du "3 pattes" semble toujours là.
L'insonorisation a également nettement progressé. Le moteur est quasi-inaudible en usage courant et il me semble que les bruits d'air sont plus réduits sur autoroute. Par contraste, la ventilation m'a curieusement paru un peu plus bruyante que sur ma 208 précédente (y compris en réglage "AUTO SOFT"). Le stop & start est également moins brutal et j'ai remarqué que le moteur peut maintenant se couper avant l'arrêt complet, ce qui n'était pas le cas précédemment. Les sièges sont très agréables car confortables tout en proposant un maintien latéral idéal (les fortes corpulences risquent en revanche de se trouver à l'étroit). Le garnissage est agréable (je n'ai pas retenu la très chère option alcantara couplée au siège conducteur électrique), l'accoudoir central est suffisamment haut pour être fonctionnel, son réglage en longueur bien pensé et le compartiment au-dessous est vraiment grand et pratique. Personnellement, je n'ai pas eu de mal à trouver ma position de conduite (je mesure 1.80m) même si on sent qu'on est assis plus bas qu'avant dans la voiture (un pavillon culminant 4 cm moins haut, ça commence à compter). L'écran central est idéalement placé pour le conducteur comme pour le passager avant (contrairement au tout dernier 3008), très lisible et bien plus réactif qu'avant. N'étant pas un habitué d'Android Auto, j'ai un peu bataillé au début pour le faire marcher mais, une fois le principe acquis, je n'ai pas regretté une seconde de ne pas avoir retenu l'option navigation (quel intérêt cette option a-t-elle encore aujourd'hui ?) car la transposition à l'écran est sans défaut. L'ergonomie des menus est un peu tortueuse mais le fait de pouvoir personnaliser l'écran est une fonctionnalité bienvenue (on sent bien l'influence des smartphones mais, pour une fois, c'est pour la bonne cause). Le rendu sonore m'a aussi paru en progrès malgré le même nombre de haut-parleurs que dans ma précédente 208. J'ai l'impression que la nouvelle implantation en hauteur des tweeters (sur les montants avant) y est pour beaucoup car les aigus (et en particulier les voix) semblent semblent moins "noyés" au milieu des autres fréquences.
Et le cockpit 3D ? Toujours aussi bluffant par sa technologie et sa lisibilité. Indépendamment de cet aspect purement technique, il y a de bonnes idées dans son affichage (autonomie constamment affichée au-dessus de la jauge à essence, rappel des limitations de vitesses bien lisible au centre) et les possibilités de personnalisation sont sympathiques même si certains affichages sont réservés au mode SPORT et la personnalisation du combiné ne concerne en pratique que la moitié droite de l'écran. J'aime bien le principe des profils pour mémoriser les paramètres (ils sont nombreux !) et les éléments lumineux de l'habitacle. Hormis les bandes personnalisables sur le tableau de bord et les contre-portes avant, les 2 liseuses sont bienvenues à l'arrière quand on doit y installer des enfants et le plafonnier avant est puissant et assez esthétique. Parmi les autres éclairages, j'apprécie les lampes au pied des rétros pour éclairer le sol et éviter ainsi les mauvaises surprises. Je n'ai pas encore testé en détail les 3 modes de conduite mais j'ai bien senti que la direction était raffermie en mode SPORT. J'ai testé l'aide au maintien dans la file, ça a l'air assez efficace et moins brutal que ce que je redoutais.
Parmi les changements d'habitudes que j'appréhendais un peu, je me suis finalement fait très vite à l'ADML, c'est un vrai confort de pouvoir tout faire en gardant les clés dans la poche. Il faut juste se rappeler que le moteur ne démarre que si on garde le pied sur l'embrayage ! Je me demande si le "bip" à l'éloignement n'aurait pas pu être un peu plus discret. J'étais moins chaud pour le frein à main électrique avant d'avoir essayé mais je reconnais qu'il fait parfaitement son boulot à l'usage, de même que l'aide au démarrage en côte (que je n'avais pas sur ma 208 précédente). Ayant coché l'option visiopark 2, j'ai déjà largement mis à contribution la caméra avant et l'affichage "pseudo-360" qui facilite la vie en manoeuvre. La définition a progressé depuis ma précédente 208 et l'affichage à 180° devant comme derrière est une très bonne idée quand on sort d'un stationnement avec peu de visibilité latérale. Je pense que ces caméras sont devenues un équipement quasi-obligatoire de nos jours vu l'élargissement généralisé des montants de carrosserie et la taille plus réduite de la lunette arrière. Autre détail presque nostalgique qu'on avait oublié après des décennies de capots plongeants : on peut à nouveau apercevoir les ailes avant et le bombé du capot depuis le poste de conduite !
Cette voiture n'aurait-elle donc aucun défaut ? Si, bien sûr, quelques-uns mais je les connaissais avant mon achat et ils ne sont pas rédhibitoires pour moi. Le plus évident est l'accès aux places arrière, car l'ouverture dégagée par les petites portières est réduite (en fait, c'est surtout la nervure de renfort devant la roue arrière qui complique les choses au moment de s'installer et aussi la largeur des contre-portes au niveau des pieds). L'espace arrière ne fait pas partie des meilleurs et, mètre en main, on a perdu quelques centimètres sur certaines cotes mais ça reste suffisant. Côté équipements, Peugeot a fait quelques économies de bout de chandelle : la climatisation automatique n'est plus bizone mais monozone et ses commandes sont maintenant intégrées dans l'écran central, la boîte à gants n'est plus ni éclairée (!) ni réfrigérée, les antibrouillards avant ont disparu (de même que leur fonction de feux directionnels statiques), les ceintures avant ne se règlent plus en hauteur, il n'y a plus de quoi attacher un filet dans le coffre, son plancher est de plus en plus fin après chaque génération et plus aucune possibilité d'avoir une 5ème roue de taille normale, même en option. Le totalisateur kilométrique partiel "classique" a disparu, obligeant à se rabattre sur les 2 parcours de l'ODB pour la remise à zéro. Enfin, le réservoir d'essence a perdu 6 litres (44 au lieu de 50) ce qui limite inutilement l'autonomie. Compte tenu de la hauteur plus réduite de l'auto, c'est une simple toile enroulable qui masque maintenant le toit vitré, sans doute pour ne pas manger trop de garde au toit à l'arrière. On verra à l'usage si l'isolation thermique n'y a pas trop perdu. Le rétro intérieur aurait pu aussi être moins large vu la petitesse de la lunette arrière et plus haut placé pour mieux voir les feux rouges en ville. Dernier détail : les crosses intérieures sur les portières avant des versions GT imposent un léger recul de la platine des lève-vitres par rapport aux autres finitions et la position pour les atteindre n'est pas des plus naturelles (en cherchant à atteindre les lève-vitres avant, j'ai l'impression d'aller chercher les lève-vitres arrière de ma voiture précédente).
Voilà pour mes réflexions du moment.